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Accompagnement de la dépression13 min de lectureInformationnel

Dépression post-partum : reconnaître les signes et trouver du soutien

Un guide complet pour comprendre la dépression post-partum, distinguer le “baby blues”, demander de l’aide et amorcer un rétablissement sécuritaire pour la mère et l’enfant.

Dépression post-partum : reconnaître les signes et trouver du soutien

Dépression post-partum ou baby blues ?

  • Baby blues : 50 à 80 % des mamans, débute quelques jours après l’accouchement, disparaît en moins de 2 semaines (pleurs, irritabilité, fatigue).
  • Dépression post-partum (DPP) : 10 à 20 % des mamans, symptômes durables (> 2 semaines) et impact sur le fonctionnement.

Signes de la DPP

  • Tristesse intense, pleurs fréquents, sensation de vide.
  • Culpabilité (“je suis une mauvaise mère”), honte, difficultés à créer du lien.
  • Perte d’intérêt pour les activités ou la vie sociale.
  • Troubles du sommeil et de l’appétit (au-delà des réveils liés au bébé).
  • Anxiété marquée, pensées intrusives, peur d’être seule avec l’enfant.
  • Dans certains cas : pensées de se faire du mal ou de faire du mal au bébé (urgence médicale).

Facteurs de risque

  • Antécédents personnels ou familiaux de dépression/anxiété.
  • Complications de grossesse ou d’accouchement.
  • Stress financier, isolement, manque de soutien.
  • Déséquilibres hormonaux, fatigue extrême.
  • Traumatisme périnatal, prématurité, bébé hospitalisé.

Quand demander de l’aide ?

  • Symptômes persistants au-delà de 2 semaines.
  • Incapacité à prendre soin de soi ou de son enfant.
  • Pensées d’automutilation ou de blessure pour le bébé (appeler immédiatement les services d’urgence).

Ressources professionnelles

  • Médecin traitant, sage-femme, gynécologue (dépistage, ordonnance, suivi médical).
  • Psychologue/psychothérapeute spécialisé périnatalité.
  • Groupes de soutien post-partum (associations locales, PMI, plateformes en ligne).
  • Ligne d’écoute dédiée (numéros diffèrent selon les pays).

Stratégies d’autosoin (en complément)

  • Accepter de déléguer : demandez concrètement de l’aide (courses, repas, garde du bébé).
  • Prioriser le sommeil (sieste quand le bébé dort, relais avec le partenaire, tire-lait si possible).
  • Alimentation équilibrée, hydratation, exposition à la lumière naturelle.
  • Activité physique douce (marche, étirements) après avis médical.
  • Moments de connexion sans évaluation (peau à peau, parler au bébé).

Soutien du partenaire et de l’entourage

  • Communiquez, sans jugement, sur ce que traverse la mère.
  • Prendre des responsabilités concrètes (tâches domestiques, soins du bébé).
  • Rassurer et valoriser (“Tu fais de ton mieux”, “Tu n’es pas seule”).
  • Surveiller les signes d’aggravation et accompagner vers des professionnels.

Et le post-partum du partenaire ?

  • Les partenaires peuvent également vivre une dépression post-partum (jusqu’à 10 %).
  • Signes : irritabilité, retrait, surinvestissement au travail, abus d’alcool.
  • Encouragez un dépistage précoce et un soutien adapté.

À retenir

  • La DPP n’est ni un échec ni un manque d’amour. C’est une condition médicale qui se traite.
  • Vous avez le droit de demander de l’aide, même si vous “tenez le coup” extérieurement.
  • Plus le soutien est rapide, plus la récupération est efficace.

En cas de crise ou de pensées suicidaires, contactez immédiatement les services d’urgence ou la ligne d’aide de votre pays.

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