Dépression post-partum : reconnaître les signes et trouver du soutien
Dépression post-partum ou baby blues ?
- Baby blues : 50 à 80 % des mamans, débute quelques jours après l’accouchement, disparaît en moins de 2 semaines (pleurs, irritabilité, fatigue).
- Dépression post-partum (DPP) : 10 à 20 % des mamans, symptômes durables (> 2 semaines) et impact sur le fonctionnement.
Signes de la DPP
- Tristesse intense, pleurs fréquents, sensation de vide.
- Culpabilité (“je suis une mauvaise mère”), honte, difficultés à créer du lien.
- Perte d’intérêt pour les activités ou la vie sociale.
- Troubles du sommeil et de l’appétit (au-delà des réveils liés au bébé).
- Anxiété marquée, pensées intrusives, peur d’être seule avec l’enfant.
- Dans certains cas : pensées de se faire du mal ou de faire du mal au bébé (urgence médicale).
Facteurs de risque
- Antécédents personnels ou familiaux de dépression/anxiété.
- Complications de grossesse ou d’accouchement.
- Stress financier, isolement, manque de soutien.
- Déséquilibres hormonaux, fatigue extrême.
- Traumatisme périnatal, prématurité, bébé hospitalisé.
Quand demander de l’aide ?
- Symptômes persistants au-delà de 2 semaines.
- Incapacité à prendre soin de soi ou de son enfant.
- Pensées d’automutilation ou de blessure pour le bébé (appeler immédiatement les services d’urgence).
Ressources professionnelles
- Médecin traitant, sage-femme, gynécologue (dépistage, ordonnance, suivi médical).
- Psychologue/psychothérapeute spécialisé périnatalité.
- Groupes de soutien post-partum (associations locales, PMI, plateformes en ligne).
- Ligne d’écoute dédiée (numéros diffèrent selon les pays).
Stratégies d’autosoin (en complément)
- Accepter de déléguer : demandez concrètement de l’aide (courses, repas, garde du bébé).
- Prioriser le sommeil (sieste quand le bébé dort, relais avec le partenaire, tire-lait si possible).
- Alimentation équilibrée, hydratation, exposition à la lumière naturelle.
- Activité physique douce (marche, étirements) après avis médical.
- Moments de connexion sans évaluation (peau à peau, parler au bébé).
Soutien du partenaire et de l’entourage
- Communiquez, sans jugement, sur ce que traverse la mère.
- Prendre des responsabilités concrètes (tâches domestiques, soins du bébé).
- Rassurer et valoriser (“Tu fais de ton mieux”, “Tu n’es pas seule”).
- Surveiller les signes d’aggravation et accompagner vers des professionnels.
Et le post-partum du partenaire ?
- Les partenaires peuvent également vivre une dépression post-partum (jusqu’à 10 %).
- Signes : irritabilité, retrait, surinvestissement au travail, abus d’alcool.
- Encouragez un dépistage précoce et un soutien adapté.
À retenir
- La DPP n’est ni un échec ni un manque d’amour. C’est une condition médicale qui se traite.
- Vous avez le droit de demander de l’aide, même si vous “tenez le coup” extérieurement.
- Plus le soutien est rapide, plus la récupération est efficace.
En cas de crise ou de pensées suicidaires, contactez immédiatement les services d’urgence ou la ligne d’aide de votre pays.